Le Wing Chun


Le Wing Chun (ou Ving Tsun Kuen: le "joli temps de printemps") est un art martial chinois. Il est l'un des grands styles externes qui se développe rapidement à travers le monde, notamment à partir de HongKong et de Singapour où il est particulièrement populaire. Son développement rapide au cours des dernières années s'explique par le fait qu'une certaine efficacité peut y être acquise assez rapidement et
suivant des principes issus à la fois des styles durs et des styles doux, ainsi que par nombre de ses Sifu (Instructeurs), plus ouverts aux idées sportives modernes amenés par les étrangers intéressés par le Kung-fu . Par dessus tout, il le doit à la soudaine notoriété de Bruce Lee qui avait pu bénéficier quelques temps de l'enseignement de Yip Man, le dernier grand Sifu incontesté du style, décédé en 1973.

Les rudiments de ce style de combat du sud ont été projetés il y a plus de quarante siècles par une nonne bouddhiste, Ng Mui (c'est la première fois que l'on trouve mention d'une femme à la source d'une école, encore qu'il semble que ces premiers balbutiements n'aient eu qu'un vague rapport avec le système enseigné actuellement). 

Le Wing Chun Kung-fu contient des techniques de Tai-chi, il est parfois brutal mais peu aussi être très doux et relaxant. C'est une excellente façon de contrôler son stress et d'obtenir un équilibre adéquat entre le mental et le physique. On apprend le respect envers soi-même et envers autrui. On apprend à faire face à ses limites mais surtout à les dépasser et ainsi acquérir une confiance en soi.  La santé et l'autodéfense sont deux des principaux objectifs du Wing Chun Kung-Fu. C'est un art martial qui peut- être pratiqué par tous, jeunes et moins jeunes. Que vous possédiez un physique imposant ou une grande force musculaire à très peu d'importance. 


L'histoire du Wing Chun

Pendant la période d'extrême instabilité de l'histoire de la dynastie Ching, l'Empereur Keen Lung donna ordre à ses soldats d'attaquer et de brûler le Temple Shaolin pendant la nuit. La plupart des moines furent tués sur place.

Heureusement, avant l'incendie qui détruisit le Temple, il y avait quelques moines et une novice du nom de Ng Mui qui demeurait dans la province de Fook Kin pour enseigner l'apprentissage et la philosophie de l'art martial Shaolin.

Subséquemment, Ng Mui voyagea de Fook Kin à la province de Kwang Tung, où elle rencontra une jeune fille du nom de Yim Wing Chun qui se voyait forcée de rompre ses fiançailles avec Leung Bok Cho afin de marier le chef d'une bande locale. Elle craignait les conséquences terribles pour sa famille advenant son refus.

Lorsque Ng Mui appris ces harcèlements, elle suggéra au père de Wing Chun d'écrire une lettre à Leung Bok Cho, demeurant dans la province de Fukien, lui demandant de rompre ses fiançailles pour le moment. Il devait également dire au chef de gang de retarder ses plans de mariage avec sa fiancée Wing Chun pour un an. Le chef de gang accepta la proposition mais ne savais pas que ce projet était une tactique pour annuler le mariage. Ng Mui pris alors Wing Chun à l'écart et lui enseigna tous les secrets extraits des différents styles de l'art martial Shaolin. Wing Chun, réalisant les circonstances cruciales et profitant de chaque instant disponible, pratiqua sous la surveillance de Ng Mui.

L'année s'écoula puis Ng Mui ordonna au père de Wing Chun d'informer le chef de gang que sa fille, ayant étudié les arts martiaux depuis son enfance, marierait seulement quelqu'un qui pourrait la vaincre dans un combat à mains nues. Le futur marié orgueilleux et sûr de lui accepta immédiatement et organisa un combat sur la place publique

Quand le jour arriva, le chef de gang, à sa grande surprise, vit qu'il n'était pas de taille pour vaincre Wing Chun. Ses efforts pour sauver la face furent vains. Lui et les membres de sa bande partirent en criant vengeance. Ng Mui pris alors Wing Chun, heureuse et soulagée, et l'emmena dans le Temple éloigné de Kwon How, situé dans la province de Kwong Tung, où elle continua à lui enseigner.

Plus tard, elle divisa ses enseignements en trois pratiques à mains nues:

1- Sui Lim Tao (La petite idée)
2- Chum Kui (Chercher l'ouverture)
3- Biu Gee (Piques des mains)

Yim Wing Chun maria Leung Bok Cho et lui légua son savoir. Puisque Wing Chun était considérée comme la première génération et en marque de respect pour son épouse, Leung Bok Cho donna le nom "Wing Chun" à ce style. Ils retournèrent à sa ville natale, Fat-Shan, dans la province de Kwang Tung. Par la suite, Leung Bok Cho devenait Grand Maître du style "Wing Chun".

Depuis lors, il enseigne en secret et seulement dans la ville de Fat-Shan jusqu'à la cinquième génération. Le style "Wing Chun" fut enseigné ouvertement à partir de la troisième génération et enseigné aux gens de toutes les classes à la sixième génération.

Conclusion

Le style "Wing Chun" ne peut être pleinement maîtrisé que par la pratique diligente du "Chi Sao", lequel nous interprétons comme l'arts des "mains tenaces" ou "mains collantes". Le Wing Chun a été décrit comme un entraînement psychologique dans lequel les pratiquants placent leurs deux bras étendus ensemble et ensuite essaient de pénétrer le cercle de défense de chacun. Les mains doivent être à la fois
dérobées, c'est à dire molle et souples et mains inébranlables; fortes et fermes mais toujours en restant flexibles. En plus des trois formes à mains nues du Wing Chun il n'y a que trois autres formes d'entraînement:

1- Les 108 mouvements du mannequin de bois (Muk Jong)
2- Les techniques de couteaux papillons (Pak Chum Tao)
3- Les techniques du bâton long 6' 1/2 (Lok Dim Poon Kwan)